Меню
Назад » »

Александр Сергеевич Пушкин. (480)

Non, ma Muse n'est pas l'odalisque brillante Qui danse les seins nus, a la voix semillante, Aux noirs cheveux luisants, aux longs yeux de houri; Elle n'est ni la jeune et vermeille Peri, Dont l'aile radieuse eclipserait la queue D'un beau paon, ni la fee a l'aile blanche et bleue, Ces deux rivales surs, qui, des qu'il a dit oui Ouvrent mondes et cieux a l'enfant ebloui. Elle n'est pas non plus, o ma Muse adoree! Elle n'est pas la vierge ou la veuve eploree, Qui d'un cloitre desert, d'une tour sans vassaux, Solitaire habitante, erre sous les arceaux, Disant un nom; descend aux tombes feodales; A genoux, de velours inonde au loin les dalles, Et le front sur un marbre, epanche avec des pleurs L'hymne melodieux de ses nobles malheurs. Non; mais, quand seule au bois votre douleur chemine, Avez-vous vu, la-bas, dans un fond, la chaumine Sous l'arbre mort; aupres, un ravin est creuse; Une fille en tout temps y lave un linge use. Peut-etre a votre vue elle a baisse la tete, Car, bien pauvre qu'elle est, sa naissance est honnete. Elle eut pu, comme une autre, en de plus heureux jours S'epanouir au monde et fleurir aux amours; Voler en char; passer aux bals, aux promenades; Respirer au balcon parfums et serenades; Ou, de sa harpe d'or eveillant cent rivaux, Ne voir rien qu'un sourire entre tant de bravos. Mais le ciel des l'abord s'est obscurci sur elle, Et l'arbuste en naissant fut atteint de la grele; Elle file, elle coud, et garde a la maison Un pere vieux, aveugle et prive de raison.* Правда, что сию прелестную картину оканчивает он медицинским описанием чахотки; муза его харкает кровью: ...........une toux dechirante La prend dans sa chanson, pousse en sifflant un cri, Et lance les graviers de son poumon meurtri.* Совершеннейшим стихотворением изо всего собрания, по нашему мнению, можно почесть следующую элегию, достойную стать наряду с лучшими произведениями Андрея Шенье. Toujours je la connus pensive et serieuse; Enfant, dans les ebats de l'enfance joyeuse Elle se melait peu, parlait deja raison; Et quand ses jeunes surs couraient sur le gazon, Elle etait la premiere a leur rappeler l'heure, A dire qu'il fallait regagner la demeure; Qu'elle avait de la cloche entendu le signal; Qu'il etait defendu d'approcher du canal, De troubler dans le bois la biche familiere, De passer en jouant trop pres de la voliere: Et ses surs l'ecoutaient. Bientot elle eut quinze ans, Et sa raison brilla d'attraits plus seduisants: Sein voile, front serein ou le calme repose, Sous de beaux cheveux bruns une figure rose, Une bouche discrete an sourire prudent, Un parler sobre et froid, et qui plait cependant; Une voix douce et ferme, et qui jamais ne tremble, Et deux longs sourcils noirs qui se fondent ensemble. Le devoir l'animait d'une grande ferveur; Elle avait l'air pose, reflechi, non reveur: Elle ne revait pas comme la jeune fille, Qui de ses doigts distraits laisse tomber l'aiguille, Et du bal de la veille au bal du lendemain Pense au bel inconnu qui lui pressa la main. Le coude a la fenetre, oubliant son ouvrage, Jamais on ne la vit suivre a travers l'ombrage Le vol interrompu des nuages du soir, Puis cacher tout d'un coup son front dans son mouchoir. Mais elle se disait qu'un avenir prospere Avait change soudain par la mort de son pere; Qu'elle etait fille ainee, et que c'etait raison De prendre part active aux soins de la maison. Ce cur jeune et severe ignorait la puissance Des ennuis dont soupire et s'emeut l'innocence. Il reprima toujours les attendrissements Qui naissent sans savoir, et les troubles charmants, Et les desirs obscurs, et ces vagues delices, De l'amour dans les curs naturelles complices. Maitresse d'elle-meme aux instants les plus doux, En embrassant sa mere elle lui disait vous, Les galantes fadeurs, les propos pleins de zele Des jeunes gens oisifs etaient perdus chez elle; Mais qu'un cur eprouve lui contat un chagrin, A l'instant se voilait son visage serein: Elle savait parler de maux, de vie amere, Et donnait des conseils comme une jeune mere. Aujourd'hui la voila mere, epouse a son tour; Mais c'est chez elle encor raison plutot qu'amour. Son paisible bonheur de respect se tempere; Son epoux deja mur serait pour elle un pere; Elle n'a pas connu l'oubli du premier mois, Et la lune de miel qui ne luit qu'une fois, Et son front et ses yeux ont garde le mystere De ces chastes secrets qu'une femme doit taire, Heureuse comme avant, a son nouveau devoir Elle a regle sa vie... Il est beau de la voir, Libre de son menage, un soir de la semaine, Sans toilette, en ete, qui sort et se promene Et s'asseoit a l'abri du soleil etouffant, Vers six heures, sur l'herbe, avec sa belle enfant. Ainsi passent ses jours depuis le premier age, Comme des flots sans nom sous un ciel sans orage, D'un cours lent, uniforme et pourtant solennel; Car ils savent, qu'ils vont au rivage eternel. Et moi qui vois couler cette humble destinee Au penchant du devoir doucement entrainee, Ces jours purs, transparents, calmes, silencieux, Qui consolent du bruit et reposent les yeux, Sans le vouloirs, helas! je retombe en tristesse; Je songe a mes longs jours passes avec vitesse. Turbulents, sans bonheur, perdus pour le devoir, Et je pense, o mon Dieu! qu'il sera bientot soir!* Публика и критики горевали о преждевременной кончине таланта, столь много обещавшего, как вдруг узнали, что покойник жив и, слава богу, здоров. Сент-Бев, известный уже "Историей французской словесности в XVI столетии" и ученым изданием Ронсара, вздумал под вымышленным именем И. Делорма напечатать первые свои поэтические опыты, вероятно опасаясь нареканий и строгости нравственной ценсуры. Мистификация, столь печальная, своею веселою развязкою должна была повредить успеху его стихотворений; однако ж новая школа с восторгом признала и присвоила себе нового собрата. В "Мыслях" И. Делорма изложены его мнения касательно французского стихосложения. Критики хвалили верность, ученость и новизну сих замечаний. Нам показалось, что Делорм слишком много придает важности нововведениям так называемой романтической школы французских писателей, которые сами полагают слишком большую важность в форме стиха, в цезуре, в рифме, в употреблении некоторых старинных слов, некоторых старинных оборотов и т. п. Все это хорошо; но слишком напоминает гремушки и пеленки младенчества. Нет сомнения, что стихосложение французское самое своенравное и, смею сказать, неосновательное. Чем, например, оправдаете вы исключения гиатуса (hiatus), который французским ушам так нестерпим в соединении двух слов (как: a ete, ou aller) и которого они же ищут для гармонии собственных имен: Zaire, Aglae, Eleonore. Заметим мимоходом, что законом о гиатусе одолжены французы латинскому элизиуму. По свойству латинского стихосложения слово, кончающееся на гласную, теряет ее перед другою гласною. Буало заменил сие правило законом об гиатусе:
Никто не решился оставить свой комментарий.
Будь-те первым, поделитесь мнением с остальными.
avatar